dimanche 31 août 2014

EN DIRECT - Les éléments se déchaînent

Cette fois ça y est , le Bardarbunga est véritablement entré en éruption ce matin à 5h. Des fontaines de lave de plus de 60 m de haut sur une faille de 3 km de long se sont formées. Ce spectacle reculé n'est pas visible d'ici au grand désespoir de Jocelyn. De toutes les manières, ce n'est pas ce type de catastrophe naturelle qui nous préoccupe ce matin, mais la tempête venue de la mer qui nous est tombée dessus cette nuit et nous a contraint à quitter la tente de bonne heure, avant que celle-ci ne s'envole définitivement...

A suivre...

La question du voile

Jeudi. La nuit d'aurores boréales fut courte. Mais pas question de ralentir le rythme vu ce grand soleil qui fait de la résistance (oui oui profitons-en, cela ne va pas durer...) C'est encore une ascension qui nous attend ce matin pour admirer le lac Myvàtn. Sur le sentier, nous croisons de nombreux randonneurs toute tête couverte, le visage grillagé. Nous ne sommes pourtant pas en Iran ; d'ailleurs la tenue est portée autant par les hommes que par les femmes. Un peu moqueurs au début,  nous comprenons finalement vite l'utilité d'un tel accoutrement. Pour bien la saisir, un peu d'éthymologie est nécessaire : Myvàtn signifie en islandais "mouche" et "lac". En effet, les environs du lac sont littéralement envahis de milliards de moucherons qui ont la fâcheuse tendance à s'agglutiner autour de la tête des pauvres marcheurs. Pour s'en débarrasser, la première possibilité est de courir dans tous les sens en espérant semer l'essaim qui vous tourne autour. Mais cela ne se révèle ni très efficace ni très discret. Autre solution : pendant les randonnées, le jeu consiste à refiler sa horde de moucherons au premier passant que l'on croise en le frôlant au maximum pendant qu'on le salue poliment... 

Pour éviter toute ambiguïté, rappelons que nous sortions d'un bain de trois heures et que notre odeur ne pouvait aucunement être en cause, tout au moins cette fois-ci. 

Jusqu'au bout de la nuit

Mercredi. Le lac Myvàtn a tenu ses promesses jusqu'au bout de la nuit...

La journée commence avec l'ascension d'un cratère surplombant le lac. Le soleil est encore au rendez-vous (oui oui nous défions toutes les statistiques). Au sommet, apparaît un cratère gigantesque,  résultat d'une ancienne et colossale éruption. Ceci nous rappelle à notre mission de surveillance du Bardarbunga. Du cratère,  la vue panoramique est idéale. Mais encore aujourd'hui, rien à signaler, tout au moins en surface...

Ceci n'était que la mise en bouche de la journée. L'après-midi est en effet consacré à la découverte des coulées de lave de 1984 du Krafla, dont certaines sont encore fumantes et brûlantes. Attention aux pieds !


Il faut se remettre de nos émotions. Une gigantesque piscine d'eau sulfureuse bleu lagon surplombe le lac et nous tend les bras. L'eau est à 40°C. Quel plaisir face à la température extérieure que nous voyons rapidement baisser et passer de 21°C à 12°C. Il fait dire que nous sommes restés trois heures dans l'eau... Et encore, Jocelyn a dû sortir Sarah de force de la piscine.


C'est donc particulièrement détendus que nous passons la soirée dans la barnum du camping.  Sortant faire la vaisselle,  Jocelyn revient chercher précipitamment Sarah : une lueur verte dans le ciel signale l'arrivée d'aurores boréales. Le spectacle est magique et nous passons une bonne heure à contempler une succession d'aurores boréales, un véritable ballet céleste pour clôturer cette journée.


vendredi 29 août 2014

Ne pas se faire rattrapper par le Bardarbunga

Mardi. Nous avons bien roulé la veille et passé les fjords de l'est. Nous abordons maintenant nos excursions dans le nord de l'île.  Première étape : deux randonnées à la thématique classique islandaise : les cascades. La première nous offre un paysage nouveau, vert et arboré, sous un soleil éclatant (oui oui on a atteint les 20°C, photo à l'appui).



La deuxième rando nous emmène vers une des plus hautes cascades d'Islande, flanquée d'orgues basaltiques, effaçant ainsi le semi-échec de l'avant-veille où la pluie avait gâché le spectacle. 

Soudain, une petite alerte nous parvient du front du Bardarbunga. L'éruption aurait commencé. Frayeur : nous sommes exactement dans l'axe de la crue glaciaire potentielle et la route risque d'être coupée. Il nous faut absolument passer de l'autre côté de cette ligne rouge pour éviter le demi-tour qui ruinerait nos plans. Nous reprenons donc précipitamment la route. Au final, c'était une fausse alerte même si la lave continue à affluer sous le Bardarbunga et se déplacer vers le volcan Askja dont nous sommes tout proches. Peut-être la lave nous suivrait-elle ?

Nous nous dirigeons à présent vers le lac Myvàtn, modelé par une succession de catastrophes géologiques. Pendant 60 km, un paysage lunaire, apocalyptique, défile sous nos yeux. La route principale de l'île fend à perte de vue un désert de lave noire. Ceci augure des merveilles qui nous attendent pour les deux jours à venir...


PS : Afin de couper court aux commentaires sur cette photo, je précise que sa mauvaise qualité n'est pas due à l'appareil mais à la photographe amatrice qui n'a pas enlevé la pochette protectrice du téléphone avant de prendre la photo...

Bienvenue chez les hobbits

Nous savons maintenant que la comté et les amis de Frodon se cachent en Islande. La preuve en images.



Sur la banquise

Lundi. Vu notre échec de la veille, nous avons hésité à rester dans le parc de Skaftafell.  Mais la météo ne s'améliorant pas, nous avons repris la route vers l'est. Surprise, une fois passée la première montagne, nous retrouvons le ciel bleu et même quelques rayons de soleil (oui oui la chance nous suit toujours). Notre étape la plus marquante du jour est sans hésitation le Jökulsarlon, lac formé par la fonte progressive du glacier, où des files d'icebergs vont lentement se jeter à la mer. Pendant un instant, nous nous voyons sur la banquise à chasser le phoque. D'ailleurs, pour ces derniers, nous sommes moins chanceux car s'il est fréquent d'en apercevoir sur la plage, nous n'aurons pas cette chance aujourd'hui.



mercredi 27 août 2014

Recette pour bien dormir en Islande

Il a fallu un certain temps, et plus exactement quatre nuits, pour que nous dormions enfin sans (trop) grelotter sous notre tente.

On l'a déjà dit, mais on ne le répétera jamais assez, les nuits en Islande sont fraîches, venteuses et humides. Le zéro degré a notamment été atteint au Landmannalaugar. Il a donc fallu mettre au point un vrai plan d'attaque contre les assauts du froid.

1ère nuit : Sarah et son petit sac de couchage ne résistent pas. Jocelyn, d'un naturel frileux, et malgré son duvet grand froid n'en mène pas plus large. Bilan : (très) courte nuit frigorifiée.  

2ème nuit : Sarah rajoute une couche de textile isolant, des chaussettes, un bandeau-cagoule (qui a bien fait rire Jocelyn) et un sur-sac de couchage en polaire. Jocelyn rajoute également une couche de textile technique et une polaire. Bilan : du mieux mais le froid à encore eu raison de nous en milieu de nuit.

3ème nuit : Sarah sort la grosse artillerie : la gourde-bouillotte (qui a aussi fait rire Jocelyn), une couverture de survie isolante sous le matelas de sol et un deuxième sur-sac de couchage en polaire (gentiment prêté par Jocelyn qui a eu pitié d'elle). Jocelyn dégaine la couverture polaire et l'écharpe. Bilan : le froid a enfin dû rendre les armes et Sarah a passé sa première bonne nuit de sommeil.

Mais Jocelyn n'avait toujours pas gagné la partie... Pour la quatrième nuit, il a dû se plier aux recettes de Sarah en rajoutant bonnet, bouillotte et couverture de survie.

Nous voilà enfin parés à affronter les aléas polaires de l'Islande. Espérons que cela restera suffisant pour les highlands de la fin du séjour... Déjà, pour ce soir, on annonce 0°C. Bonne nuit !

Et en bonus, le résultat en images.




Proverbe islandais

Dimanche. Nous revenons à la réalité. En ouvrant la tente ce matin, un ciel bas et gris nous accueille (oui oui il fallait bien que ça arrive). Les paysages sont transformés par la brume et se font plus menaçants. Cela ne nous décourage pas et nous faisons malgré tout deux randos dans la journée. La première à Kirkjubaejarklaustur (celui qui prononce correctement gagne le cadeau du jour) nous permet de découvrir les "pavés d'églises", des colonnes naturelles de basalte affleurant le sol, qui imitent à la perfection un vrai pavement hexagonal (malgré ses recherches, Sarah n'a pas trouvé l'intrus à dix côtés). La deuxième rando nous conduit dans le parc naturel national de Skaftafell avec pour objectifs une cascade encadrée d'orgues basaltiques et le panorama du plus grand glacier d'Eutope, le Vatnajökull,  qui constitue le coeur du parc. Notons que le plus haut sommet du glacier n'est autre que le fameux volcan Bardarbunga que nous pourrons donc continuer à suivre de près. Malheureusement, la météo n'est pas de cet avis et c'est sous une pluie battante que nous atteignons la cascade. Jocelyn rappelle alors à Sarah un vieux proverbe islandais : "Si tu veux que la pluie s'arrête, attends 5 minutes", proverbe illustrant le changement rapide de temps en Islande. Et Sarah de rajouter, pessimiste : "Si tu veux qu'il re-pleuve, attends 5 minutes de plus....". Au final, la pluie tombera le temps de toute la rando, douchant nos espoirs de panorama. Nous retenons la leçon : ne plus faire confiance aux dictons islandais. 

lundi 25 août 2014

Le pays des chutes

Samedi. L'Islande est aussi le pays des cascades, omniprésentes dans le paysage. C'est ici que l'on dénombre les plus puissantes et les plus hautes chutes d'Europe. Ce matin, nous découvrons tout d'abord Selfoss, qui permet de réaliser ses rêves d'enfant, à savoir disparaître puis cheminer derrière la chute d'eau. Cela reste moins magique que l'idée que l'on s'en fait : on manque de tomber sur le sol glissant et l'on ressort littéralement trempés. Skogafoss, notre deuxième cascade, mérite quant à elle sans conteste le titre de chute de rêve. On ne comprend pas en arrivant pourquoi le centre d'intérêt des photographes se situe à quelques mètres de la cascade. En fait, la brume de celle-ci fait naître deux arcs-en-ciel à cet endroit qui rendent le panorama féerique. 


Nous quittons néanmoins ces lieux remplis de touristes pour des contrées moins fréquentées. Nous avons entendu parler d'un petit camping isolé sans un canyon au pied du glacier Myrdalsjökull. Vingt kilomètres de pistes sont nécessaires pour atteindre notre objectif. Mais cela valait le détour. Sous un soleil radieux (oui oui quatre jours d'affilée,  c'est dur à croire), nous nous retrouvons au coeur d'un décor digne du seigneur des Anneaux. Des pics escarpés recouverts de mousse vert fluo se dressent, imposants, devant nous. Sitôt arrivés, vu l'heure tardive,  nous prenons sur le champ nos bâtons de marche pour une randonnée de plus de 15 km qui nous conduit, à travers les montagnes verdoyantes jusqu'à une vue panoramique sur le glacier. Le retour se fait au pas de course avant le coucher du soleil...

dimanche 24 août 2014

Alerte à l'éruption sournoise !

Dernière minute ! Ce soir, Jocelyn parvient à accrocher 5 min de réseau internet. Stupeur, à 17h, le Bardarbunga est entré en éruption.  Décidément, ce volcan est sournois, il attend que nous lui tournions le dos pour se réveiller. Jocelyn est fou de rage d'avoir raté l'éruption en direct à un jour près et Sarah croit que Jocelyn lui fait une mauvaise blague quant à l'éruption...

Seb et Emma, préparez-vous à arroser nos plantes plus de deux semaines. Annie-Claude et Jean-Marc, on vous remercie d'avance pour la prolongation de la pension de Cannelle... En effet, l'alerte rouge maximum a été déclenchée en Islande et le trafic aérien interdit dans les environs du volcan. Une grande partie des routes du nord vers lesquelles nous nous dirigeons ont été fermées. Peut-être faudra-t-il faire demi-tour. L'éruption d'aujourd'hui reste toutefois mineure car elle n'a pas encore percé le glacier et atteint la surface... A suivre...

Dans le vif du sujet

La deuxième journée est notre plus gros défi du séjour. Celui-ci consiste à cheminer dans les montagnes du Landmannalaugar sur près de 25km et atteindre un point de vue à 1143m d'altitude. Celui-ci nous permet également de garder un oeil sur le Bardarbunga. Les paysages changent à chaque versant : coulées de lave noire, montagnes jaunes et blanches, déserts de pierre, collines de tufs, fonds de vallées creusés par les cours d'eau et agrémentés de piscines turquoise d'eau sulfureuses... De quoi en mettre plein la vue.



En revanche, rien de nouveau sur le Bardarbunga dont le glacier se détache au lointain grâce à un temps superbe et dégagé (oui oui nous sommes toujours bien en Islande).

Malgré les jambes lourdes de cette longue marche, il faut reprendre le 4×4 tant qu'il fait encore jour, pour rejoindre la côte sud du pays. Un planning bien chargé est prévu pour samedi. Pour recharger les bateries, nous trouvons un camping à flanc de falaise où se jettent de nombreuses cascades. Aïe,  la nuit risque d'être humide.


surveillance du Bardarbunga

(Attention, pour cause de manque de réseau décalant les mises en ligne, certains événements risquent d'être obsolètes rapidement)

Jeudi. Après les petits entraînements du jour précédent, il nous faut trouver des challenges à la hauteur de nos ambitions. Nous voici donc en route pour deux jours de périple dans le Landmannalaugar, l'un des sites les plus réputés du pays mais aussi l'un des moins accessible. Premier défi : 2h30 de routes, (ou plutôt de pistes cabossées), où Jocelyn a beaucoup sué pour guider le 4×4 à travers les nids de poules, (ou plutôt d'autruches), la tôle ondulée et les pierres tranchantes, et éviter la crevaison. Mais ce premier défi s'accompagne aussi de nos premières exclamations devant les paysages grandioses qui s'offrent à nous. Deuxième défi : amener la voiture devant le camping ce qui nécessite de traverser deux profonds et larges gués. Hésitations. Finalement, après avoir vu deux 4×4 caler au milieu de la rivière, nous décidons qu'il est aussi courageux de laisser la voiture devant le gué et de porter nos affaires jusqu'au camping...

Pour la randonnée du jeudi, une seule balade n'étant pas suffisante pour nos talents de marcheurs, nous décidons de faire deux ascensions successives. 945 m et 881 m soit plus de 600 m de montée et 5h de marche. Jocelyn pense en effet qu'il s' agit de points d'observation idéaux du Bardabunga, qui, aux dernières nouvelles n'a pas perdu de son activité pré-éruptive. Au sommet, pendant que Sarah s'extasie devant le panorama à couper le souffle, Jocelyn procède à une analyse visuelle méticuleuse du volcan, prêt à exploser au loin. Mais son attente de l'éruption en direct se révèle infructueuse,  le Bardabunga demeurant désespérément impassible. Au retour au camping, nous réitérons l'expérience du bain chaud dans la rivière sulfureuse. Le petit plus : on peut choisir la température de l'eau en fonction de sa position par rapport à la source. Attention toutefois à ne pas trop s'en approcher par mégarde, sauf à apprécier l'eau bouillante...

Au loin, le glacier du Bardarbunga



vendredi 22 août 2014

Tous à l'eau


Avant d'aborder la journée d'aujourd'hui, il faut terminer le récit de celle d'hier, avant que Sarah ne s'endorme une seconde fois pendant que Jocelyn écrit...


Car à 16h, nous nous disons que c'est le bon moment pour affronter notre première vraie rando. Nous nous rendons à Hverargerdi et nous enfonçons dans le parc géothermique d'Hengill.  Ici, interdiction formelle de sortir des sentiers sous peine de mettre le pied sur un sol à 100°C ou dans un bain d'acide sulfurique....


Après quelques heures d'une montée ensoleillée (oui oui c'est possible !) la récompense pour nos mollets endoloris est au bout du chemin. Une petite rivière descend de la montagne en formant des petits bassins dont l'eau est à 40°C. Malgré la température extérieure de 9°C, nous n'hésitons pas à enfiler le maillot de bain. Surprise, il est difficile au début de rentrer dans l'eau tout entier, tellement elle est chaude... Après trois quarts d'heure de barbotage,  nous sommes assez délassés pour redescendre et aller chercher un camping avant que la nuit ne tombe, où nous pourrons fièrement tester nos nouveaux piquets pur métal achetés dès le matin.


PS : pour la journée d'aujourd'hui il faudra finalement un peu patienter pour cause de réseau différents d'accès... Le Bardarbunga serait-il en cause ?...

jeudi 21 août 2014

Dans les vapeurs du volcan

Le Bardarbunga ne s'étant pas encore réveillé,  il nous fallait logiquement commencer notre périple par la découverte des phénomènes géothermiques qui parsèment l'île. Le petit site de Seltun perdu dans d'interminables champs de lave, est une bonne entrée en matière avec ses marmites de boue bouillonnante et ses solfatares fumantes.






Une dédicace pour Cindy

Bah oui, Cindy insistait pour voir la tête de notre 4×4. On se sort bien je vous dis !


Vous pouvez nous voir ici en pleine action sur une route défoncée, après que Sarah a malencontreusement confondu deux routes sur la carte...

Première courte nuit

Beaucoup d'entre vous se demandent si les nuits sont fraîches en Islande. Eh bien, figurez-vous que la réponse est oui. En tout cas, c'est celle que m'ont donné les pieds de Sarah au petit matin. La nuit fut donc courte et froide mais c'est un grand ciel bleu qui nous accueille au lever.

Nous découvrons les paysages rocailleux de ce bord de côté accidenté sous un vent difficilement soutenable.





mercredi 20 août 2014

Le phare du bout du monde

Équipés de notre nouveau 4×4 nous nous mettons à la recherche de Gardur, un petit village à la pointe nord de la presqu'île où il devrait être possible de planter la tente pour ce qui nous reste de nuit. C'est au pied du phare posé sur la digue balayée par les vagues de l'atlantique que nous trouvons l'aire d'arrêt. Après quelques efforts de piquetage,  il faut nous rendre à l'évidence. Nos frêles sardines françaises ne résistent pas au sol basaltique islandais. Notre première mission de demain sera de trouver des piquets plus résistants pour remplacer les exemplaires détruits. Le vent siffle dans les rochers ; la mer gronde - à moins que ce ne soit le Bardarbunga ? Mais cela ne va pas nous empêcher de prendre quelques heures de repos bien mérité...

Finalement, on y est !

A l'heure de l'enregistrement à l'aéroport, il semble que nous ne sommes pas trompés d'avion. Dans la file d'attente on ne dénombre que des randonneurs suréquipés prêts à affronter les températures polaires du pays. Seuls quelques islandais en shorts et tongues nous rappellent le caractère viking bien trempé de leurs origines.

L'Islandais manie aussi l'humour jusqu'à bord de l'avion, comme le montrent nos - charmantes - hôtesses blond platine qui revisitent de manière décalée les consignes de sécurité et fêtent inopinément l'anniversaire d'un passager innocent.

Keflavik, 1h30 du matin (23h30 heure locale), la température est de 9°C sous une petite bruine. Ça va, on s'attendait à pire. Petite frayeur à l'arrivée où notre nom ne figure sur aucun panneau.  Au bout de 10 min, la délivrance arrive avec notre loueur de voiture, un tout petit bonhomme dont on se demande s' il a l'âge de conduire et comment il arrive à toucher les pédales. Nous voilà en route dans une banlieue isolée de Keflavik pour récupérer non sans angoisse notre fameux véhicule, dégoté bradé en "special offer" sur internet. Nous trouvons finalement un 4×4 Suzuki blanc plutôt engageant ( A confirmer à l'usage car nous l'inspectons de nuit, et sur un parking sans lumière).

Le 4×4 démarre vers de nouvelles aventures au phare du bout du monde.

mardi 19 août 2014

Départ imminent

Embarquement en cours. Pendant ce temps, en Islande, la sécurité civile évacue actuellement la zone nord du pays...

Va t-on arriver ?

La première étape d'un séjour réussi en Islande,  c'est déjà d'arriver à destination.  Une fois les clés confiées à Seb et Emma qui prendront amoureusement soin de nos plantes (pendant 15 j ?), Fabrice nous amène à l'aéroport et - soyons prévoyants - nous propose de nous récupérer le soir même au cas où le Bardarbunga aurait décidé de bloquer le trafic aérien dès ce soir...

Effectivement, l'airbus A320 reste désespérément cloué sur le tarmac montpelliérain. Mais après information, pas de cendre mais juste des difficultés de gestion du trafic.

Nous voici donc à Paris CDG dans l'attente de nous enregistrer pour Keflavik.

Le Bardarbunga semble attendre notre arrivée pour commencer les festivités...


Un peu de suspense dans notre périple

L'Islande est réputée pour ses paysages grandioses, ses geysers et marmites de boues. Le rêve de tout randonneur, et particulièrement s' il est muni d'un bon appareil photo Canon... Il n'en fallait pas plus pour convaincre Jocelyn et Sarah de s' engager dans quinze jours d'aventure islandaise. Mais c'était sans compter sur leur chance légendaire vis-à-vis des phénomènes naturels...

Et en Islande, des phénomènes naturels, il y en a : tremblements de terre, glissements de terrains, jokülhaups (pouvant dépasser le débit du Mississippi) et surtout volcans.

Deux jours avant le départ, la nouvelle tombe : le 2ème plus gros volcan d'Islande, un des plus puissants de la planète, donne d'inquiétants signes de réveil. En 48h, plus de 1600 séismes ont secoué les entrailles du mastodonte enfoui sous 800 m de glace. Le volcan est placé sous alerte orange pour l'aviation civile, 4ème niveau sur une échelle qui en compte 5... D'importants mouvements de lave sont enregistrés par les scientifiques et l'éruption semble imminente.

Retenez le nom du perturbateur : le Bardarbunga.