mardi 2 septembre 2014

Dans les entrailles de la Terre

Dimanche. La veille au soir, nous sommes arrivés dans le parc de Þingvellir. Nous dormons dans le no man's Land de la planète : ni sur la plaque eurasienne, ni sur la plaque américaine mais juste sur la dorsale océanique d'où s'écartent les deux plaques l'une de de l'autre, d'un centimètre par an. Il s'agit d'un des deux seuls endroits au monde où la dorsale océanique est ainsi émergée.

La nuit dans cet entre deux mondes ne pouvait qu'être agitée et les éléments déchaînés nous forcent à quitter précipitamment la tente (voir article précédent). C'est dans cette ambiance apocalyptique que nous tentons, contre le vent et la pluie, de parcourir l'immense barrière rocheuse délimitant la dorsale. C'est troublant de se trouver ainsi à l'endroit même de la création du monde.




Nous arrivons à peine à tenir debout et les rafales manquent de nous emporter à plusieurs reprises. Nous comprendrons le soir pourquoi : nous avons en fait tranquillement campé et séjourné au moment du passage de l'oeil du cyclone Cristobal sur Þingvellir,  tout droit venu des Antilles.



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